Je n’y ai pas pensé toute seule. C’est H. le premier qui m’en a parlé. Puis une amie : « Tu écris depuis si longtemps, ouvre un blog ! ». Hélène, qui vit aux Etats-Unis, m’a demandé, étonnée : « Tu n’as pas de Be-log ? »
Cette façon pour moi nouvelle (américaine ?) de désigner un outil que je connaissais sans le connaître m’a plu. « Be-log », être connectée. C’est-à-dire ne pas être déconnectée ? Oui un peu, je dois l’admettre…
J’écris à un éditeur, il me répond : « Donnez-moi l’adresse de votre site ». J’envoie quelques photos à un journal, on me retourne : « Très intéressantes. Vous en avez d’autres sur la Toile ? »
Et puis les promesses de mes grands enfants : « On va le faire nous, ton site »
Un autre obstacle s’envolait.
L’idée a muri pendant deux ans, alors que d’autres ouvrent deux blogs par jour et sont connectés par tous les cheveux de leur tête. J’ai repensé à ma grand-mère qui ne voulait pas du téléphone chez elle…
Alors voilà. Je m’appelle Christine Burkhard. J’ai à nouveau changé de pays de résidence : l’occasion d’associer à mon carnets noir et mon appareil de photo toujours au fond de mon sac un blog au grand jour sur la Toile.
Je suis très intimidée à l’idée d’être connectée. Je vis à Madrid depuis le 2 septembre.
Tâtonner, dériver, divaguer, rencontrer et raconter…